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Huppen Yves Huppen, Hermann

Scénariste/Dessinateur

Né le 01/01/1967 en BELGIQUE

HUPPEN Hermann (a publié sous les pseudos " HUPPEN Yves" et "HERMANN" ) est né le 17 juillet 1938 dans un petit village belge de la région des Fagnes, proche de la frontière allemande d’un côté et de la ville de Liège de l’autre. Une enfance en guerre, une adolescence marquée par le souci de s’en sortir très vite tout seul et d’apprendre un métier: ébénisterie, architecture, décoration d’intérieur... A 17 ans, il s’envole pour le Canada, rentre quatre ans plus tard à Bruxelles. Mais le jeune Huppen, bien qu’il ait suivi des cours de dessin à l’Académie des Beaux-Arts de Saint-Gilles, ne se destine pas encore à la bande dessinée. Circonstance étonnante, c’est son mariage, en 1964, qui le rapprochera de sa nouvelle promise de papier: son beau-frère tout neuf, Philippe Vandooren, futur directeur éditorial de Dupuis, dirige alors une revue scoute à laquelle il livrera sa première histoire.


Remarqué par Greg, le jeune Hermann, puisque tel devient son nom de plume, est engagé au studio du maître qui écrit pour lui, à partir de 1966, la série qui établira d’emblée son talent inconstestable dans la veine réaliste, ''Bernard Prince'' (Le Lombard). Après un détour par ''Jugurtha'' (Le Lombard), dont il dessinera les premiers albums, Hermann entreprend une nouvelle série avec Greg, la très western ''Comanche'' (Le Lombard) dont la publication commence en décembre 1969.


Dix ans plus tard, le débutant a acquis toutes les ficelles du métier, et s’est gagné un large et fidèle public: il a toutes les cartes en main pour lancer et réussir sa première série solo, ''Jérémiah'' (Dupuis), qu’il assume toujours aujourd’hui avec le même succès. Il s’écartera des thèmes post-atomiques de ''Jérémiah'' pour créer dès 1982 les “Tours de Bois-Maury” (Glénat), une fresque médiévale où son réalisme appliqué à une époque bien révolue fait merveille.


Exigeant, curieux, bosseur, Hermann ne s’accorde aucune facilité. Enclin à placer la barre toujours plus haut, il signe en 1991 son premier “one shot”, ''Missié Vandisandi'' (Dupuis), qui sera suivi par le cri de révolte “Sarajevo-Tango” (Dupuis), un album réalisé en couleurs directes dont la teneur historique et sociale lui vaut de recevoir en novembre dernier le Prix Oesterheld, du nom de ce célèbre scénariste argentin tragiquement “disparu” en 1977. Avec “Caatinga” (Coll. « Signé », Le Lombard), le crayon d’Hermann se range une nouvelle fois du côté des victimes d’un certain ordre social, celui qui sévissait dans le Nordeste brésilien des années trente.

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