Détails pour l'auteur

Haroun, Ahmed

Scénariste/Dessinateur

Né le 05/04/1941 en ALGERIE

Fils d’un père émigré à Paris et membre d’une famille composée d’une sœur et de deux frères, Ahmed Haroun, caricaturiste, bédéiste et doyen des dessinateurs de presse de l’Algérie indépendante est né le 05 avril 1941 à Larbaa Nath Irathen (ex-Fort National).

Diplômé de l’Ecole des Beaux Arts d’Alger et membre de l'Union Nationale des Arts Plastiques (promotion 1959-1962), il débute sa carrière en 1962 comme « illustrateur » au journal « Le Peuple » en langue française, devenu « Elchaâb » en langue arabe, pour lequel il réalise des illustrations de romans et de textes historiques (Le baptême des maquis, Les frères Barberousse).

Le parcours d’Ahmed Haroun est parsemé d’illustrations et autres caricatures satiriques. Les publications suivantes méritent d’être citées :

En 1969 parait une publication, une nouveauté en Algérie, pour laquelle il crée le personnage éponyme de l’illustre bande dessinée M’quidech. C’est l’histoire d’un petit djinn espiègle et téméraire, portant gandoura, chéchia et babouches blancs, qui délivrera ses cousins captifs d’un ogre. La revue "M’quidech" était édité à la fois en arabe et en français.
En 1972, au bout d’une trentaine de numéros, "M’quidech" disparaît, la SNED (Société Nationale d’Edition et de Diffusion) ayant décidé d’en arrêter la publication.
Pour mémoire, Ahmed Haroun a participé à des expositions collectives à Bratislava en 1973, à Alger en 1974, à Tizi-Ouzou en 1985, à Bordj El Kiffan en 1986 et à Oran en 1990.
En 1970 ses oeuvres sont exposées au Musée des Beaux-arts d'Alger.
En 1971 il crée Jughurta (illustrations), El-Afrit le roi du sprint (bande dessinée), El Afrit contre Jojo Frazette (bande dessinée), puis trois albums adaptés des contes de « Kalila et Dimna ». Cette même année il collabore avec « Algérie Actualité », « Jeune Afrique », « Révolution africaine ».
Entre les années 1981, 1982 et 1984 il regroupe en trois tomes une compilation de ses dessins et BD sous le titre « Dhaouahir » (apparences) ; en 1982 il présente « Premio caran d’ache » au salon international de la bande dessinée à Lucca (Italie).
En 1990, il est co-fondateur avec d’autres dessinateurs du journal, « El Manchar » ("La scie"), mélange subtil et détonnant de textes satiriques, de dessins et de bandes dessinées politiques et sociales, qui rencontre un vif succès auprès des lecteurs. El Manchar cessera de paraître dans un climat de terreur à la suite des attentats perpétrés par les groupes islamistes contre les intellectuels, les journalistes, les artistes et tout un peuple. Nombre de journalistes de la presse algérienne et de dessinateurs entrent dans la clandestinité.
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