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Vandersteen, Willy Vandersteen, Willebrord

Scénariste/Dessinateur/Coloriste

Né le 15/02/1913 en BELGIQUE

Décédé le 28/08/1990

Willebrord Vandersteen est né à Anvers. Après ses études à l'institut Saint-Eloi d'Anvers, il se tourne vers le scoutisme. Dès l'âge de 15 ans, il suit les cours du soir de l'Académie des Beaux-arts de sa ville natale et fréquente cet établissement durant 9 années. Vandersteen travaille très jeune comme apprenti chez son père, puis entre comme menuisier dans l'atelier d'un de ses oncles. En feuilletant un magazine américain, il tombe sur un article intitulé ''Comics in your life'' et consacré a la Bande Dessinée américaine. Dès cet instant, le jeune Vandersteen lit tout ce qu'il trouve sur le sujet et décide d'en faire son métier.Ses premiers dessins et gags ("Brochette et Dick" puis les péripéties de "Kity Inno") paraissent en 1939 dans "Entre Nous", la revue interne des grands magasins "A l'Innovation", pour lesquels il occupe à cette époque l'emploi d'étalagiste. Entre-temps, il se marie, et ses obligations familiales l'obligent à travailler pour le ministère du ravitaillement. C'est l'occupation allemande. A partir de 1941 et sous le pseudonyme de "Wil", il conçoit ses premières Bande Dessinées professionnelles dans le quotidien "De Dag" et dans son supplément hebdomadaire "Wonderland". Il y illustre "Tor De Holbewoner", suivi peu après par "Pudifar", puis par "Barabitje, de Spruit van Barabas", une version apocryphe censée être une suite des aventures du chat "Barabas" imaginé par Bud Fisher. En 1942 il dessine "Piwo, het houten paard zouten" dans l'hebdomadaire "Ons Volk". Cette série fait l'objet de trois albums publiés en flamand et en français aux éditions "Ons Volk" de 43 à 45. Vandersteen travaille également pour "De rakker", une publication bruxelloise, avec "Bert de lustige trekker" en 1943. L'année suivante il illustre divers romans parus aux éditions "Ons Volk". Il poursuit cette activité en 1945 aux éditions "Mercurius", puis de 1962 à 1964 dans "De Standaard" (adaptations romanesques "De Suske en Wiske" de Léopold Vermeiren). Parallèlement, Vandersteen collabore à "Bravo !". En 1943, il reprend "Tor, l'homme des cavernes" (devenu "Tori"), puis conçoit "Simbat, de zeerover". Toujours pour cet hebdomadaire, il anime la série "Lancelot" à partir de 1945. En 1945, il réalise les premiers dessins de "Rikki en Wiske" dans le quotidien "De Neuwe Standaard". Très vite , cette série est rebaptisée "Suske en Wiske" ("Bob et Bobette" en français) et connaît un incroyable succès. Durant l'été 1947, les histoires de "Bob et Bobette" paraissent en même temps dans "De Standaard" et dans "De Neuwe Standaard". Willy Vandersteen doit choisir entre les deux : c'est "De Standaard" qui a sa préférence, ce quotidien gagne ainsi 25 000 lecteurs. Ce côté feuilletonesque (il faut relancer le suspense toutes les demi-planches) apporte aux albums un rythme soutenu. Les titres se comptent par centaines. Engagé par Hergé (alors directeur artistique du "Journal Tintin"), il dessine huit magnifiques aventures de ses personnages dans un style ligne claire très proche de celui d'Hergé (les albums de cette époque sont les meilleurs de la série). En 1948, les lecteurs flamands et hollandais saluent la publication de "Kuifje", l'équivalent néerlandophone du "Journal Tintin". Pour ce support, et jusqu'en 1959, Vandersteen réalise 8 épisodes de "Bob et Bobette", "Thyl Unlenspiegel", ainsi que de nombreux gags ("Monsieur Lambique"). L'animation de "Bob et Bobette" n'empêche pas Willy Vandersteen de créer d'autres séries humoristiques importantes : "De familie Snoek" dans "De Neuwe Standaard" à partir de décembre 1945, puis dans "Pats" et dans "TV Ekspres", "De Vrolijke Bengels" dans "Ons Volkske" en 1946, dans "t'Kapoentje" en 1947, etc. Au fur et à mesure, les commandes affluent et Willy Vandersteen ne peut plus assurer l'intégralité graphique de toutes ses séries et fait appel un court temps à son ami d'enfance, le grand Bob de Moor, puis à François Joseph Herman. Dès 1951, il lance le "Studio Vandersteen" et prend Karel Baumans et Karel Verschuere comme assistants. Ces derniers réalisent la partie artisanale du travail : l'encrage (d'après les crayonnés de Vandersteen), le lettrage, le coloriage et parfois les décors. D'autre part, Vandersteen passe un contrat avec le périodique allemand "Felix" qui réédite "Bessy" au rythme de 2 ou 3 pages par semaine. Devant la réussite de cette série, son éditeur allemand demande qu'on lui fournisse un album en couleur par mois. Par la suite, cette production passe à un album par semaine, tiré chacun à 200 000 exemplaires. Pour pouvoir suivre , le "Studio Vandersteen" se lance dans une production effrénée, et Vandersteen engage de nouvelle personnes comme Frank Sels, Edgard Gastmans, Jeff Broeckx, Franz Antheunis, Anne Vandervelde, Patrick Van Lierde, Ronald van Riet, Walter Laureyssens, Edouard De Rop, Eugène Goosens, Robert Merhottein, Karel Biddeloo, Erik De Rop, et Paul Geerts, l'actuel dessinateur de "Bob et Bobette". Willy Vandersteen ne reste pas inactif et conçoit les série "Het Pleazant Cirkus" en 1954 et "De lustige zwervers" en 1958 (2 sagas publiées dans "Ons Volkske"), puis "De rodde Rider" en 1959, "Karl May" en 1962, "Biggels" en 1965, "Safari" en 1969, "Robert en Bertrand" en 1972. Le "Studio Vandersteen" anime également des aventures indépendantes de "Jérôme", un personnage à l'origine apparu dans "Bob et Bobette". On lui doit également des créations plus éphémères comme "Pats" en 1974 (une série rebaptisée "Tits" trois ans plus tard à la suite d'un problème juridique) ou bien encore "Schanulleke" en 1986. Cinq ans avant sa mort, en 1990, Willy Vandersteen réalise encore "De Geuzen", une Bande Dessinée se déroulant au XVIème siècle. Willy Vandersteen, qui passait avec une extrème facilité de la Ligne Claire au réalisme, est sans conteste l'un des auteurs les plus prolifique d'Europe. Surnommé par Hergé "Le Breughel de la Bande Dessinée", il est devenu en Belgique et aux Pays-Bas l'une des figures emblématique du 9ème Art. Il a su incarner le burlesque flamand et dépeindre son plat pays avec humour. Ses Bandes Dessinées montrent une très grande maîtrise du graphisme et occupent depuis presque 60 ans la première place du top 10 de la BD flamande. Disparu le 28 Août 1990, il laisse un studio qui poursuit son oeuvre ... en signant désormais du nom des artistes qui le composent.
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